Quand l’esprit s’appuie sur l’esprit pour maintenir l’équilibre, il se détache du reste et crée un sens qui ne correspond pas à la réalité.

Lorsque le souffle s’appuie sur le souffle, il s’enferme dans une partie sinueuse du corps, privant ainsi l’esprit de sa nourriture, le laissant se faner.

Si le corps s’appuie sur le corps, il se contente d’un équilibre trompeur qui entrave la respiration et la pensée harmonieuse.

Cependant, lorsque le corps s’appuie sur la vigilance de l’esprit, il trouve la position parfaite, devenant le pilier de la respiration en permettant au ventre de se mouvoir et en ouvrant tous les canaux.

De même, lorsque la respiration s’appuie sur le corps, elle n’a plus besoin d’énergie ou de volonté pour se déplacer. Elle remplit naturellement tout le corps, caressant toutes les parois, tandis que le vent du corps se mêle au vent du monde.

Enfin, lorsque l’esprit s’appuie sur la respiration, il devient libre et éthéré, traversant toutes les difficultés comme s’il pouvait passer à travers les murs. Les pensées s’ouvrent et circulent à nouveau, permettant à l’esprit d’habiter agréablement le corps humain et le Corps Absolu.

Dans ces circonstances, l’humain peut à nouveau chanter aussi bien que les oiseaux siffler les rythmes de la nature.