Nous pouvons nous détendre consciemment. Mais bien souvent le résultat est mitigé. Cette méthode peut quand même fonctionner.

Dans le non-faire, le corps retrouve sa liberté d’agir. Il retrouve la possibilité de se tendre, de s’agiter, de se détendre… Quoi qu’il fasse, il fera ce dont il a le plus besoin.

C’est parce-qu’on l’a laissé faire qu’en fin de course la vraie détente apparaît. Parce-qu’à la fin de chaque cycle la nature trouve le repos. Il s’agit là d’une loi universelle.

Quand nous offrons ce cadeau au corps, alors nous obtenons l’accès une détente authentique. Nous faisons rapidement la différence entre un effort qui est fait pour se détendre, dans lequel les parties extérieures comme les muscles se relâchent mais où une tension subsiste quelque part sans qu’elle ne puisse être identifiée. Alors que, quand inconsciemment, automatiquement, naturellement, le corps fait ce qu’il a à faire et que la détente apparaît d’elle-même, les organes que la conscience ne contrôle pas se détendent à leur tour (ce qui est plus difficile dans la détente consciente). Nous sentons la trachée se relâcher, et l’air retrouve l’espace pour faire son chemin. Les souffles deviennent réguliers, s’entendent comme le bruit du vent et viennent masser à leurs passages les parois du corps. Une chose positive et incontrôlable fait son travail dans le corps à notre insu. La vie devient fluide et légère. C’est comme après avoir éprouvé la chaleur d’une canicule, de sentir une fraîcheur, de retrouver la température idéale.

Quand le corps sait à nouveau faire passer le souffle, nous retrouvons le pouvoir et la possibilité de faire passer les événements qui adviennent, les laisser circuler sans leur appliquer de force qui ne ferait que nous abîmer et accroître leur puissance de nuisibilité. La vie redevient ce courant fluide, mouvement des cinq éléments qui prennent et donnent.